dimanche 2 mars 2008

Nos erreurs économiques condamnent-elles les pays les plus pauvres ?

On peut lire ceci sur le blog de Guy Sorman :
"Autre facteur de hausse des prix agricoles : la passion écologisante pour le bioéthanol . Les exploitants sont subventionnés par les Etats pour produire de l'alcool de maïs au lieu d'aliments pour le bétail . Mais , les avantages du bioéthanol ne sont pas prouvés: pour produire du maïs, il faut de l'energie carbonée qui devrait être déduite du bilan dioxyde de carbone global des biocarburants.Dans l'attente , ce sont les consommateurs mondiaux les plus pauvres , en Afrique surtout , grand importateur d'aliments , qui subissent les effets de ces biocarburants."

Les mesures que nous prenons ici ont donc un effet là-bas. C'est un des effets de la mondialisation. On rapporte ainsi sur Wikipédia certains des effets que pourrait avoir, en l'occurrence, la subvention du bio-éthanol.

"L'utilisation à grande échelle de bio-éthanol sous-entend l'utilisation de très grandes surfaces agricoles pour la production de mais ou de canne à sucre. Il y a un risque certain de compétition entre les besoins alimentaires de la population de la planète et les besoins énergétiques de nos voitures. Dans certaines régions, le prix des aliments de base a déjà commencé à monter (par ex.: mais au Mexique). "

Beaucoup d'économistes tirent à boulets rouges sur la politique, de Bush notamment, qui axe sa campagne énergétique uniquement sur le développement du bio-éthanol, grâce à la subvention. " Bad for the economy, bad for consumers, bad for the planet — what’s not to love?" ( Paul Krugman à propos de la subvention du bio-éthanol ). Quelle est donc la solution ? Voici ce qu'elle pourrait être : La taxe Pigou. Il s'agit d'une théorie que l'on peut découvrir sur le site de Greg Mankiw, professeur à Harvard University. Plutôt que de subventionner, en pensant bien faire, augmentons les taxes, et faisons réellement du bien.

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