mardi 4 mars 2008

Le FMI doit revoir ses méthodes d'aide

Selon Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI (Fond Monétaire International), le FMI pourrait prendre certaines mesures à court terme pour aider les pays pauvres face à la hausse des prix des vivres et du pétrole.

"Les familles les plus touchées sont celles qui n'ont que le minimm pour vivre. Des mesures fiscales appropriées et mises en place par le FMI pourront les aider à surmonter la crise" déclare Dominique Strauss-Kahn lors d'un forum économique qui rassemblait les chefs d’Etat des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Selon le FAO, la hausse des coûts de la vie ont provoqué des émeutes au Burkina Faso et à Douala, capitale du Cameroun.

Pour lire les solutions apportées par Stauss-Kahn et celles demandées par les pays Ouest-Africains, cliquez ici.

2 commentaires:

Yao a dit…

Commentaire très intéressant, qui rejoint le problème de la hausse du pétrole et des vivres que j'ai cité plus bas.

La première question qui me vient à l'esprit est :" Est-ce que le FMI fait tout ce qu'il peut et qu'elles sont les limites de son influence ? Les pays ont-ils une part de responsabilité ? "

La deuxième question qui me vient à l'esprit est " Que pouvons nous faire pour régler ce problème à la source ? Au lieu de donner plus d'argent pour acheter quelque chose de cher, ne pourrions nous pas développer des biens moins chers ou faire baisser le prix de ces biens ? Si oui comment ? "

Pour la première question, c'est très compliqué. Certains pays associent les règles dictées par le FMI comme une cause autant qu'une conséquence de leur situation. Qui nous dit que les choses n'auraient pas été pires sans elles ? Ensuite, faut-il prêter plus ou prêter mieux ? Paul Collier expliquait que plus on donne, plus les exportations sont péjorées. " On ne donne pas un poisson à un pauvre, on l'apprend à pêcher." A mon avis, donner de l'argent est certes une solution à court terme, mais elle se doit d'être suivie d'une politique à long terme efficace.


Pour la deuxième question, c'est très compliqué. S'il y avait un moyen simple de faire baisser le prix du pétrole, ça se saurait ! Nos pays ont peut-être les moyens de changer de comportement, mais les pays émergents voir pauvres, ont-ils réellement ce choix ? J'en suis moins sûr. Il faut qu'ils diversifient leur agriculture et leur industrie, afin d'être moins dépendant des exportations et de devenir plus autonome !

Anonyme a dit…

Ceci me rappelle un article que j'ai lu dans le courrier international de la semaine pass�e au sujet de la crise du soja en Indon�sie. Rappel des faits: En 1996, le PIB indon�sien conna�t un taux de croissance � 8.1%. Deux ans apr�s et les r�formes du FMI en plus, le taux devient n�gatif et atteint les -14%.

Int�ressons-nous ici � un exemple plus concret. Le FMI et ses visions ultras lib�ralistes d�cident de supprimer les barri�res douani�res sur les importations agricoles en Indon�sie. Ce syst�me prot�geait la production indig�ne qui parvenait � fournir presque la totalit� du soja consomm� dans le pays. Aujourd'hui Jakarta en importe plus du 80% de l'�tranger et la majorit� des petites exploitations ont du fermer en raison de la chute du prix de l'�l�ment de base des �les indon�siennes (rappelons que ce prix est fix� sur le march� des mati�res premi�res de Chicago bien loin de l'Asie du Sud-est).

On peut alors l�gitimement se demander si imposer de telles r�formes � un pays �conomiquement primaire est efficace? surtout lorsqu'on sait que l'Europe elle-m�me reste tr�s protectioniste en mati�re d'importations agricoles. Comment peut-on imposer un syst�me comme le lib�ralisme - fond� sur la confiance avant tout- � des nations corrompues � tous les niveaux?

Enfin, les occidentaux et leur grandes institutions �conomiques et financi�res comme le FMI ou la banque mondiale devraient plut�t commencer � apprendre au petit paysan � se diversifier pour ensuite exporter, � encourrager la cr�ation d'entreprises nationales en soutenant l'�ducation ou en encore renforcer les institutions publiques. En r�formant et en transformant un �tat � la base, on peut esp�rer un d�veloppement �conomiquement sain et solide sur le long terme. Car l'Europe non plus ne s'est pas construite en commen�ant par s'imposer le lib�ralisme, bien au contraire...