dimanche 30 mars 2008

Hypocrisie

On note souvent le fait que les pays africains ne sont pas assez insérés dans le processus de mondialisation. Encore faudrait-il ne pas tirer sur l'ambulance. En 2001, le cycle des négociations de l'OMC lancé au sommet de Doha ( Qatar ) avait été renommé "le cycle du développement". Les pays occidentaux avaient en effet admis que les nouveaux accords commerciaux devaient aller dans le sens des pays les plus vulnérables. Pourtant, ces mêmes pays qui défendent haut et fort le libéralisme sont les premiers à défendre leur propre intérêt à travers l'intervention de l'Etat.

En effet, les Etats-Unis par exemple subventionnent leur production de coton en subventionnant à hauteur de 4 milliars $ les 25'ooo producteurs de coton. Ces subventions, peut-être pensées dans un but bienveillant, infligent en fait plus de mal que de bien. Car elles incitent les producteurs de la " Cotton Belt " à produire plus, et donc à faire baisser les prix du coton sur le marché mondial. ( Les USA étant les premiers exportateurs de coton au monde). Cette baisse des prix du coton mettent cependant en péril les 16 millions de producteurs de coton sahéliens. On est passé par exemple au Mali d'un prix de 32 centimes € à 25 centimes € le kilo. Jusque là, bon nombres d'entreprises ont supporté le coup, mais à ce stade, la filière n'est plus rentable. Or, une suppression de ces subventions américaines suffiraient à hausser le prix du coton mondial de 10% selon les estimations les plus plausibles. Pour contrer ce que certains, comme Michel Rocard, aujourd'hui député européen, appellent " un crime contre l'humanité ", des pays comme le Burkina Faso se tournent désormais vers le coton transgénique, afin de survivre.

D'autres constats similaires pourraient être réalisés, principalement dans l'agriculture, avec l'Union Européenne son principal collaborateur. Ainsi, si le libéralisme veut être bénéfique et démontrer toutes ses vertus, il devra être appliqué par des pays plus consciencieux.

( source : Jeune Afrique )

mardi 25 mars 2008

L'Afrique doit éviter les gâchis

L'Afrique possède extrêmement riche mais pourrait passer à côté d'une opportunité par son instabilité politique ou son ingérance sur certains sites. Exemple en RD Congo avec le site des " gécamines."

En effet, durant les années 1970-1980, la Gécamines produisait plus de 400'000 tonnes de cuivre par an. Née fin 1960's de la nationalisation du secteur minier par le général Mobutu, la Générale de carrières et des mines était alors le fleuron de l'économie congolaise. Avec 10% des réserves mondiales de cuivre et 34 % de celles de cobalt, le Katanga, situé dans le sud-est du pays, constituait un véritable coffre-fort dans lequel Kinshasa puisait abondamment. 33'00' employés, 60% du budget national, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Aujourd'hui, tout est à l'abandon. La dette de la société est estimée à 1,6 mia $ et la production atteint péniblement les 17'000 tonnes de cuivre et 1'400 tonnes de cobalt en 2005. L'absence d'investissements, une gestion catastrophique et une corruption endémique ont eu raison de l'entreprise.

Ainsi, premièrement, stabilité politique et liberté économique serviront l'essor économique. La sécurité de ce pays exsangue suite au règne de Mobutu doit être retrouvée pour favoriser les investissements. De plus, toute nationalisation doit être évitée car comme le dit l'adage des libéraux: " Un franc n'est jamais aussi bien utilisé par l'Etat que par l'individu." Enfin, lutter contre la corruption permettra de redonner confiance au secteur économique.

( source : Jeune Afrique )

L'Afrique exporte sans valeur ajoutée


L'Afrique se frotte les mains. Les cours des matières premières prennent l'ascenseur, notamment grâce à l'explosion de la demande chinoise. Néanmoins, selon les chiffres de l'OMC, les exportations africaines atteignent 194 milliards $ sur un total mondial de 1748 milliards $, soit à peine plus de 11%.

Malgré ce qu'on a coutume d'appeler un " scandale écologique " tant l'Afrique est riche en matières premières, elle ne parvient pas à avoir de plus grosses parts dans le commerce international. Par exemple, sur cette part de 194 mia $, 175.8 mia $ concernent les hydrocarbures, soit 5% des exportations mondiales. Pour le fer et l'acier, l'Afrique n'a exporté que pour 6.5 mia $ sur un total mondial de 318 mia $.

Pourquoi alors l'Afrique n'arrive-t-elle pas à profiter plus de ses ressources ? Car exception faite de l'Afrique du sud, le continent ne compte aucun poids lourd dans le secteur sidérurgique, aucune "major" capable de transformer le minerai afin de produire de la valeur ajoutée et peser sur le marché international.

On en revient au problème qu'énonçait Paul Collier dans la situation de plusieurs pays pauvres africaines. Diversifier les secteurs d'activité c'est aussi ne plus être aussi dépendant des matières premières ( car demain le cours peut également chuter ) mais également exporter de la valeur ajoutée. ( source : Jeune Afrique )

Le bourbier somalien


La Somalie fait office de dernier de classe dans le continent africain. Et pour cause, il apparait à la dernière place des pays africains dans presque tous les classements établis par l'ONU. La plupart des données sont d'ailleurs non-disponibles tellement ce pays est emmêlé dans un bourbier socio-politique et économique. De plus, entendez-vous parler de la Somalie sur les différents JT ? Irak, Israel, Tibet, mais pas de Somalie. Pourtant, depuis 2006, le pays connait une crise à laquelle s'est même mêlée les USA. Explications.

Située à l'extrême est de l'Afrique, ce pays connait une relative anarchie depuis des décénnies. En effet, depuis la guerre de l'Ogaden, le pays ne vit qu'à coup de déclarations d'indépendance par divers provinces. Le dictateur de l'époque, Mohamed Siyad Barre, durcit son régime. Il est contraint à l'abandon en 1990, à cause du conflitl. Ces guerres civiles firent naturellement de nombreuses victimes civiles, notamment en créant des famines endémiques. Face à cette situation, en 1992, les Nations Unies mandatent les Etats-Unis pour l'opération "Restore Hope". Il s'agit là de la première intervention menée au nom du droit international d'ingérence humanitaire.

Néanmoins, les USA se montrèrent impuissants pour calmer la population et Bill Clinton ordonna le retrait des troupes en 1993. L'ONU reprit le relais mais ne fit guerre mieux et se retira en 1995. Dès lors, les conflits reprirent et les velléités d'indépendance également. En 1998, Puntland demande son indépendance. Il faut savoir que depuis la chute de Barre, la Somalie n'a encore à ce jour plus eu un pouvoir central. Néanmoins, en 2000 et en 2004, un gouvernement exilé nomme Abdiqassim Salad Hassan puis Abdullah Yusuf Ahmen. La situation reste inchangée et les guerres claniques font rage. De plus, ce gouvernement ne parvient pas à avoir une emprise sur le pays et sur Mogadiscio, à cause de son exil. C'est alors que l'Union des Tribus Islamiques reprend le vide laissé par ce gouvernement de façade.

En effet, en 2006, les Islamistes reprennent le pouvoir. En refixant des lois morales très dures ( pas de culture, port du voile, ... ) ils parviennent à stabiliser le pays. Les tribunaux demeurent les seules instances gouvernementales ayant du pouvoir au sein du pays. Ils reçoivent ainsi le soutien de plus en plus d'hommes d'affaires, de militaires et même de la population. ( Excepté le nord du pays ). Mais le voisin éthiopien ne veut pas voir ce gouvernement islamiste, qu'il ne reconnait pas, à ses frontières. Ainsi, par une intervention militaire massive de l'Ethiopie, les islamistes sont renversés 6 mois plus tard. Les Ethyopiens furent massivement aidés par les USA qui souhaitaient naturellement contre-carrer cette menace islamiste. Ainsi, Abdullah Yusuf Ahmed est officiellement président d'un gouvernement de transition.

Mais le conflit n'est pas éteint pour autant. Beaucoup de somaliens ne reconnaissent pas Ahmed comme président légitime, le voyant comme imposé par Addis-Abeba et surtout Washington. De plus, ce n'est pas parce que les islamistes ne sont plus dans Mogadiscio que le " péril " islamiste n'existe plus. Les membres de l'UTI ont en effet promis de se lancer dans la guérilla. Dans un tel contexte d'instabilité, les lois des clans reprendraient rapidement leur droite et la région pourrait s'embraser à nouveau. Or, si l'UTI reprennait le pouvoir, il n'est pas sûr de voir les forces américaines tenter de les annihiler, de peur de s'enliser dans le bourbier somalien qu'une aide financière, militaire et humaine des djihadistes étrangers ne serait pas à exclure.

Jeune Afrique, hors série


Je me suis procuré le dernier hors-série du magazine " Jeune Afrique". Une récapitulation économique, politique et sociale du continent. Un must pour tous les intéressés !

vendredi 21 mars 2008

Le Botswana montre l'exemple

Le président Nicolas Sarkozy a décoré jeudi son homologue du Botswana Festus Mogae des insignes de Grand-Croix de commandeur de la Légion d'honneur pour avoir fait de son pays un "modèle" de démocratie et de bonne gouvernance, a annoncé l'Elysée.

Mais quel est ce pays dont plusieurs voudraient copier le modèle ? Coincé entre l'angola, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, cet état affiche des résultats impressionnant. En voici un extrait :



  • Il est peu corrompu, Transparency International le classe régulièrement comme l'un des pays les mois corrompus d'Afrique.
  • Son sous-sol est riche en diamants, en cuivre, nickel mais aussi pétrole et charbon.
  • Lors de son indépendance en 1966, ce pays étaient l'un des plus pauvres du continent alors qu'aujourd'hui il se classe parmi l'un des plus prospères
  • C'est le seul pays au monde à avoir pu maintenir une croissance contante de 9% sur la période 1970-2000. (!)
  • Il s'agit du seul pays à être sorti du groupe des pays les moins avancés, en 1984.
Cette incroyable stabilité économique va de paire avec sa stabilité politique. Ce pays se caractérise en effet pas une démocratie représentative qui fait office d'exemple dans cette région d'Afrique. Libertés économiques et libertés politiques vont ainsi toujours de paire. ( n'est-ce pas tonton Friedman).
Paul Collier cite néanmoins un problème que peuvent rencontrer des pays démocratiques riches en matières premières : le financement des élections et la corruption mènent à un gaspillage que connaissent moins les pays autocratiques. Seul exception qu'il présente néanmoins : le Botswana.
" The resource-rich, ethnically diverse societeies need a democracy that is distinctive in having a strong emphasis on political restraints relative to electoral competition. This cocktail is rare, but it does exist. An exemple is Botswana."

Voici d'ailleurs l'une des principales raisons qui font du Botswana une démocratie à succès:
" A notable aspect of this has been that all public investment projects have been requirend to meet a minimum rate of return. The clear evidence that this has been enforced is that a very large amount of surplus funds has been accumulated in foreign assets. " En effet, l'économie ne sert pas la démocratie, mais c'est bien la démocratie qui sert l'économie, faisant du Botswana un pays de moyens revenus. Ainsi, la recette existe.

C'est bien pour cela que Nicolas Sarkozy a dont voulu resserrer les liens avec ce pays, authorisant par exemple l'apprentissage du français dans les écoles. De plus, si l'on pense que l'Afrique du sud, pays frontalier, se porte également bien sur le plan économique, on a donc une sorte de " fer de lance " dans cette partie sud du continent. Une locomotive pour l'Afrique ? Peut-être, à condition que des pays comme le Zimbabwe, cancre en la matière, suivent le pas.

dimanche 9 mars 2008

Sarkozy en Afrique


Nicolas Sarkozy l'avait annoncé, la France opère une rupture dans les relations franco-africaines. Après son discours catastrophique tenu à l'université de Dakar cet été, le président tente de redonner un second souffle à sa ligne diplomatique.

Mais qu'a-t-on reproché à Nicolas Sarkozy dans un premier temps ? Voici un extrait très controversé du discours disponible sur le site officiel de l'Elysée :
"Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l'idéal de vie est d'être en harmonie avec la nature, ne connaît que l'éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès. "
Doudou Diène, le rapporteur spécial de l'ONU chargé du racisme avait dénoncé le contenu du discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, le 26 juillet dernier, s'inscrivant dans "une dynamique de légitimation du racisme"

Nicolas Sarkozy est cependant récemment retourné en Afrique. Il a débuté sa tournée par le Tchad, afin de discuter avec Idriss Déb Itno sur le dénouement de la crise de ce pays puis s'est envolé vers l'Afrique du sud, afin de s'entretenir avec Nelson Mandela et d'y tenir une conférence. Que ressort de ces interventions ? Bien que désireux de faire oublié son discours de Dakar, il rappelle les souffrances subies par le peuple africain, et qu'il faut donner " un nouvel élan à une relation franco-africain décomplexée et pleine d'avenir." (Jeune Afrique). D'un point de vue plus pragmatique, il souhaite que l'intervention de forces armées se fassent de concert avec l'UE. De plus, il a clairement pris parti pour l'attribution d'un siège permanent d'un pays africain au conseil de sécurité de l'ONU, avançant même : " Il ne nous appartient pas de décider qui la représentera, mais je constate qu el'Afrique du Sud marche à l'avant garde. "


Toutes ces tentatives du président français sont elles simplement le fruit d'une culpabilité historique ? Peut-être. On se souvient néanmoins que Nicolas Sarkozy avait déjà accueilli Kadhafi, le président Libyen, au détriment de toute morale afin d'obtenir des contrats mirobolants. Dans une autre mesure, en Afrique du Sud, la société Alstom a remporté un contrat de 1,4 milliards € pour la construction d'une centrale de charbon, un projet d'éoliennes est lancé et les français promettent d'envoyer des experts pour aider l'Afrique du Sud à résoudre sa crise énergétique." Business is back ! ".

Au delà de la simple diplomatie française en Afrique, on peut se demander jusqu'à quel point l'Afrique est un champ de bataille " commercial ". On sait que la Chine investit à coup de milliards, au Soudan notamment. G.W.Bush vient lui de terminer sa tournée en Afrique, le pétrole et le commerce étant ses deux sujets de discussions privilégiés. La France chercherait-elle à rester dans la course ? Certainement, et apparemment les méthodes de Nicolas Sarkozy porteraient leurs fruits. Nul doute qu'avec l'émergence de la Chine et dans une moindre mesure de l'Inde, les matières premières africaines seront le sujet de toutes les convoitises.

vendredi 7 mars 2008

L'OCDE s'élargit

Vu sur le Magazine Jeune Afrique :

" L'organisation de coopération et de développement économique ( OCDE ) compte s'ouvrir à dix pays membres. Dans un premier temps, cela concernera un groupe de 5 pays : Chili, Estonie, Israël, Russie et Slovénie. Le second groupe comprendra : Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Indonésie.

Lancé à Paris en 1961, par les vingts pays les plus industrialisés du monde, l'OCDE a ouvert progressivement ses portes à dix autres pays. Elle représente aujourd'hui 14% de la population mondiale et assure 76% du PIB mondial. Avec les dix nouveaux membres, elle regroupera les 2/3 des habitans de la planète et les neuf dixièmes de sa puissance économique. "

Il est intéressant de noter l'entrée dans l'OCDE de l'Afrique du Sud. Fer de l'économie africaine ? On s'y penchera une autre fois, mais avec une croissance forte depuis plus de 10 ans, il est certain que l'Afrique du Sud s'en sort bien mieux que le reste des pays africains. Enfin, cela ne peut être que profitable pour les nouveaux pays membres d'adhérer à cet organisme.

Néanmoins, si l'on observe de plus près le site de l'OCDE, on trouve ceci:

"L’OCDE regroupe les gouvernements de 30 pays attachés aux principes de la démocratie et de l’économie de marché en vue de :
  • Soutenir une croissance économique durable
  • Développer l’emploi
  • Elever le niveau de vie
  • Maintenir la stabilité financière
  • Aider les autres pays à développer leur économie
  • Contribuer à la croissance du commerce mondial "
En connaissant les nouveaux pays membres, on se dit que peut-être l'OCDE devra changer quelque peu ses critères, la démocratie n'étant pas à l'ordre du jour en Chine.

mardi 4 mars 2008

Le FMI doit revoir ses méthodes d'aide

Selon Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI (Fond Monétaire International), le FMI pourrait prendre certaines mesures à court terme pour aider les pays pauvres face à la hausse des prix des vivres et du pétrole.

"Les familles les plus touchées sont celles qui n'ont que le minimm pour vivre. Des mesures fiscales appropriées et mises en place par le FMI pourront les aider à surmonter la crise" déclare Dominique Strauss-Kahn lors d'un forum économique qui rassemblait les chefs d’Etat des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Selon le FAO, la hausse des coûts de la vie ont provoqué des émeutes au Burkina Faso et à Douala, capitale du Cameroun.

Pour lire les solutions apportées par Stauss-Kahn et celles demandées par les pays Ouest-Africains, cliquez ici.

lundi 3 mars 2008

Simba Makoni

Simba Makoni se présente de plus en plus comme le plus sérieux candidat face à Mugabe pour les prochaines élections présidentielles du 29 mars prochain.

Il a reçu en effet le soutien de plusieurs personnages importants, notamment celui d'un ancien premier ministre zimbabwéen, Edgar Tekere. Ces soutiens empêchent ainsi Mugabe d'accuser Makoni comme étant un " suppôt de l'occident".

"Remettons le Zimbabwe au travail ! "

Sur le site www.jeuneafrique.com on apprend ainsi que "Nos usines ( ndlr. du Zimbabwe ) travaillaient autrefois 24 heures sur 24, les agriculteurs produisaient nuit et jour, les devises étrangères étaient disponibles en grande quantité et on pouvait simplement aller à la banque pour obtenir n'importe quelle devise".
"Les magasins sont pleins de poussière et il n'y a rien dans les rayons. Les usines travaillent moins de huit heures par jour et les travailleurs sont réduits à jouer les marchands à la sauvette", a dit Makoni.

Il est vrai que le bilan économique du président Mugabe, 84 ans, à la tête du pays depuis 1980 et en campagne pour un 6ème mandat, est déplorable. Son dénigrèment pour l'économie dite " dominante " n'étonne ainsi personne.
De ce fait, les occidentaux soutiennent Simba Makoni. Néanmoins, ils ne peuvent le faire ouvertement, sous peine de voir Mugabe traiter Makoni de " marionnette de l'occident", chose qu'il a d'ailleurs faite 24 h après l'annonce de sa candidature.
Ainsi, il se pourrait bien que le destin du Zimbabwe soit modifié suite à ces élections.

dimanche 2 mars 2008

Moins enthousiaste que Paul Collier

Tous les experts ne s'accordent pas sur la question des pays pauvres. Sur le Café Hayek, blog tenu par Don Boudreaux et Russel Roberts, on peut ainsi découvrir un avis beaucoup moins optimiste sur le cas du " Bottom Billion".

Cliquez ici pour découvrir l'article.

Nos erreurs économiques condamnent-elles les pays les plus pauvres ?

On peut lire ceci sur le blog de Guy Sorman :
"Autre facteur de hausse des prix agricoles : la passion écologisante pour le bioéthanol . Les exploitants sont subventionnés par les Etats pour produire de l'alcool de maïs au lieu d'aliments pour le bétail . Mais , les avantages du bioéthanol ne sont pas prouvés: pour produire du maïs, il faut de l'energie carbonée qui devrait être déduite du bilan dioxyde de carbone global des biocarburants.Dans l'attente , ce sont les consommateurs mondiaux les plus pauvres , en Afrique surtout , grand importateur d'aliments , qui subissent les effets de ces biocarburants."

Les mesures que nous prenons ici ont donc un effet là-bas. C'est un des effets de la mondialisation. On rapporte ainsi sur Wikipédia certains des effets que pourrait avoir, en l'occurrence, la subvention du bio-éthanol.

"L'utilisation à grande échelle de bio-éthanol sous-entend l'utilisation de très grandes surfaces agricoles pour la production de mais ou de canne à sucre. Il y a un risque certain de compétition entre les besoins alimentaires de la population de la planète et les besoins énergétiques de nos voitures. Dans certaines régions, le prix des aliments de base a déjà commencé à monter (par ex.: mais au Mexique). "

Beaucoup d'économistes tirent à boulets rouges sur la politique, de Bush notamment, qui axe sa campagne énergétique uniquement sur le développement du bio-éthanol, grâce à la subvention. " Bad for the economy, bad for consumers, bad for the planet — what’s not to love?" ( Paul Krugman à propos de la subvention du bio-éthanol ). Quelle est donc la solution ? Voici ce qu'elle pourrait être : La taxe Pigou. Il s'agit d'une théorie que l'on peut découvrir sur le site de Greg Mankiw, professeur à Harvard University. Plutôt que de subventionner, en pensant bien faire, augmentons les taxes, et faisons réellement du bien.

World Development Report 2009

Voici un nouveau coup de pouce qui nous vient d'Oxford. Nous mentionnions il y a quelques jours les liens entre géographie et économie. On m'a fait remarquer que le prochain rapport de la Banque Mondiale sera dédié aux aspects économiques du développement.

Cliquez ici pour lire l'article.