jeudi 21 février 2008

Ping à la tête de l'UA

Le 1e février 2008 à Addis-Abeba se tenait l'élection du président de la commission de l'Union Africaine ( UA ). Les présidents ou représentants des différents pays africains se ont élu Jean Ping, vice premier ministre gabonais. Particularité ? Il parle français et chinois.



Cette élection ne se fit pas sans aucune difficulté. Kaddafi créa ainsi un incident diplomatique lorsque son candidat, qu'il avait imposé deux jours auparavant, fut éliminé d'office. Le " Guide " libyen sortit de la salle en criant à la trahision envers l'un des fondateurs de l'UA, voir même envers les arabes d'Afrique du Nord. Il menaça ainsi de se retirer de l'UA. Encore une "kaddafiade " qui vint entacher une entreprise qui se doit d'être tenue dans la plus grande démocratie pour que les intérêts africains communs soient entendus dans leur ensemble.

Cependant, le plus important de ce sommet fut bien l'élection de Jean Ping à la tête de l'UA. Mais qui est-il ? Vice-président du Gabon, chef de la diplomatie, de la coopération et de la francophonie, il possède cependant une particularité non-négligeable : il parle parfaitement le mandarin. Son père est en effet d'origine chinoise ( d'où la consonance de son nom). Pékin sera sans doute sensible à cette dimension. Ping parle néanmoins également le français et peut donc jouer sur les deux tableaux. Mais est-ce que cette nomination ne revêt-elle pas un choix stratégique ? Les investissements chinois n'auront sans aucun doute aucune objection là contre, bien au contraire, et nous non plus.

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