lundi 7 avril 2008

Rupture ? Pas tant que ça.

Au début du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, on pouvait penser, aux dires du président lui-même, qu'il mettrait fin à la " Françafrique " pour retrouver des relations plus " classiques " avec les pays africains. Les récentes évènements survenus au Tchad nous forcent cependant à constater le contraire.


En mai 2007, lors de son élection, voici ce qu'on pouvait lire sur les prévisions faites par le site www.congoplus.info :
En Afrique, on s’interroge sur ce que sera sa politique africaine. Les questions internationales n’ont pas dominé la campagne, loin s’en faut. Lors du débat Sarkozy-Royal à quelques jours du second tour, seul le Darfour a eu droit à quelques points de vue des candidats.


Sarkozy n’est pas passionné par l’Afrique. A cet égard, cette position devrait dans les faits mettre fin à ce que l’on a appelé la « Françafrique », mélange de paternalisme et de réseaux. La France devrait avoir désormais des relations plus classiques avec les pays du continent au même titre qu’avec les autres nations.

Cela ne signifie pas cependant une baisse de l’aide ou une révision de la coopération. On devrait, en revanche, assister à une redéfinition de la présence militaire française en Afrique (en Côte d’Ivoire, au Gabon et au Tchad, notamment).

Pour les piliers de la « Françafrique » que sont les présidents du Congo, Denis Sassou Nguesso, et du Gabon, Omar Bongo Ondimba, l’élection de Nicolas Sarkozy n’est pas forcément une bonne nouvelle.

Non pas que leurs relations soient crispées avec le nouveau locataire de l’Elysée, mais le Quai d’Orsay aura son mot à dire dans la gestion de la politique africaine"

Cependant, le président Sarkozy s'est heurté aux réalités de la politique internationale. En effet, début février Idriss Déby, chef du gouvernement Tchadiens étaient acculés par les forces rebelles et son pouvoir était au bord de l'effondrement. Bien que la France ait en effet attendu et observé les faits de loin, Déby a finalement assuré sa position et repoussé les rebelles grâce à une aide logistique de la France, après que l'ONU a condamné les attaques.


Paris souhaitait modifier sa relation avec ses anciennes colonies mais visiblement son réseau d'influence persiste bon gré mal gré.

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